Itinéraire de 3 semaines au Guatemala

Volcan Fuego en éruption

Si vous me suivez sur Instagram (et si ce n’est pas le cas, qu’est-ce que vous attendez ?! 🙂 ), vous savez que je rentre de 3 semaines au Guatemala. Avant de vous présenter mon itinéraire pour 3 semaines au Guatemala, je préfère vous donner mon avis sur le voyage. Je n’avais lu avant de partir que du positif sur tous les aspects du Guatemala, et pourtant j’en ai tiré un avis très mitigé. J’aurais aimé connaître ces points avant de placer la barre aussi haut, c’est pourquoi je vous écris ici mon avis sur mon voyage au Guatemala en toute honnêteté !

Mon avis sur mes 3 semaines au Guatemala

Ce voyage au Guatemala, je l’attendais depuis si longtemps ! Repoussé trois fois à cause de la période Covid, peut-être que l’attente a fait naitre en moi trop de fantasmes. Et quand on en attend beaucoup, on est souvent déçu. Donc voilà, on ne va pas tourner autour du pot, ce voyage m’a laissé un goût aigre-doux. Je vous explique pourquoi avant de détailler l’itinéraire de nos 3 semaines au Guatemala.

Le Guatemala, une nature époustouflante

Ce que j’ai aimé dans ce voyage, c’est la nature. Durant ces 3 semaines au Guatemala, nous avons découvert des richesses naturelles à couper le souffle.

L’ascension de l’Acatenango est certainement l’expérience la plus incroyable que j’ai pu vivre. Je n’oublierai jamais ce moment ! Les bassins de Semuc Champey, dont nous avons pu profiter calmement en nous y rendant le matin, sont d’une beauté irréelle. On ne se lasse pas non plus de contempler le lac Atitlán entouré de volcans. Parmi mes coups de cœur, il y a aussi la balade jusqu’au mirador du Santiaguito, dans les environs de Quetzaltenango. Une randonnée paisible qui nous a offert des rencontres marquantes. Nous avons aussi profité d’une excursion sur la Lagunita Salvador qui nous en a mis plein les yeux. Si on se concentre sur les paysages, on est vraiment servi au Guatemala.

Mais moi quand je voyage, il n’y a pas juste le fait de regarder les belles choses. Il y a tout ce qui va autour. Et au Guatemala, j’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de « mais ».

En route vers le tourisme de masse

J’ai ressenti au Guatemala l’existence de deux mondes qui ne se mélangent pas. Le monde du tourisme et le monde des Guatémaltèques. Le vrai monde des Guatémaltèques est difficile à rencontrer. Dès que l’on sort du sentier touristique, il y a peu ou pas d’hébergement, et cela, à des prix exorbitants étant donné la rareté de l’offre. En nous éloignant un peu des sentiers battus, nous avons quand même pu faire de belles rencontres, chaleureuses, parfois surprenantes, parfois amusantes et ça faisait du bien !

Mais parlons de l’autre monde. L’autre monde, celui du tourisme, m’a mis hors de moi de nombreuses fois. Dans les yeux du personnel des établissements, on ressent une piètre image du touriste (ce que je peux comprendre par ailleurs). Les échanges n’ont rien d’authentiques, ils sont monétaires ou ne sont pas. Il n’y a pas un jour où je ne me suis pas énervée, car le personnel avait tenté de nous arnaquer, s’était moqués de nous, nous avait menti… On sentait toujours qu’on nous prenait pour des imbéciles et qu’on nous méprisait.

Je n’ai rien contre le tourisme, j’ai conscience d’en faire partie. Mais il y a des manières de voyager. Et au Guatelama, on est plutôt dans un objectif de tourisme de masse. Les jolis lieux se voient transformer en parc d’attraction (par exemple, tous les groupes déboulent à 13h à Semuc Champey pour faire la descente en bouée). Les resorts poussent comme des champignons. On se retrouve facilement (surtout au bord du lac Atitlán !) dans des cités pour touristes, avec des shops pour touristes, des flyers d’activités pour touristes, des restaurants pour touristes… Bref, des décors en papier mâché où personne ne vit vraiment, à part les touristes.

Budget pour un voyage de 3 semaines au Guatemala

Nous avons également été très surpris par les prix. Qu’est-ce que ce voyage a été cher ! Jamais je ne me serais attendue à un tel budget pour ces 3 semaines au Guatemala.

Logements

Je pensais, comme en Asie, pouvoir trouver des chambres correctes pour 10 à 20 €. Du basique, économique, mais tant que c’est propre, ça suffit. Au Guatemala, au mois d’août, une chambre double ne coûte jamais moins de 30 €, auxquels viennent toujours s’ajouter minimum 10 € de taxe. Pour 40 €, on se retrouve dans des cellules mesurant à peine plus que la taille du lit. Le confort est la plupart du temps très limité : pas toujours de fenêtre, rarement de rideaux, mauvaise literie, pas d’eau chaude… Bref, c’est cher pour ce que c’est. Lorsque nous souhaitions nous faire plaisir, il fallait plutôt mettre 50/60 € par nuit, et ça restait vraiment des prestations basiques.

Nourriture

Niveau nourriture, les prix sont accessibles, mais pas forcément bas non plus. Au restaurant, nous nous en sortions en général pour 10 € par personne, sans nous priver. Par contre, la nourriture de rue n’est vraiment pas chère. Vous pouvez prendre des cornets de frites pour 5 QTZ (0,65 €) par exemple. Il y a beaucoup de marchés aussi, donc si vous cuisinez vos propres repas, vous devriez bien vous en sortir sur cet aspect.

Voilà, je vous ai donné mon avis entièrement honnête sur ce voyage, ce qui peut un peu plomber l’ambiance en début d’article. Mais comme je l’ai évoqué, la nature au Guatemala est sublime et il y a de nombreux paysages inoubliables à admirer. C’est parti pour l’itinéraire de 3 semaines de voyage au Guatemala.

Itinéraire de voyage 3 semaines au Guatemala

Préparer notre itinéraire au Guatemala n’a pas toujours été une mince affaire. Comme beaucoup de voyageurs, j’imagine que vous comptez vous procurer le Lonely Planet pour vous aider à vous orienter. Mais attention ! L’édition du Guatemala est truffée d’erreurs, autant pour les adresses, les jours d’ouverture des établissements, les tarifs des visites et encore plus pour les transports. Pour nous déplacer, nous avons eu meilleur recours de demander aux locaux plutôt de nous que de nous fier au guide. En effet, on ne trouve pas toujours les bus collectifs dans le guide, ce qui est le moyen de transport que nous avons le plus utilisé. Pour vous aider, je vous présente donc l’itinéraire de 3 semaines au Guatemala que nous avons suivi, en détaillant les transports à emprunter pour rejoindre chaque point.

Si malgré tout, l’itinéraire et les transports vous paraissent trop compliqués, sachez que vous pouvez vous simplifier la vie en réservant un circuit avec un guide local à partir de Guatemala Ciudad. Je vous recommande de réserver avec Civitatis, car j’ai déjà pu tester plusieurs de leurs excursions et je leur fais confiance. Il existe des propositions pour 4 jours ici, 5 jours par là ou 6 jours via ce lien, que vous pouvez personnaliser en choisissant la gamme d’hébergements que vous souhaitez. C’est un bon moyen de découvrir le pays sans vous perdre dans l’organisation.

Étape 1 : Antigua & l’Acatenango

Comme beaucoup de voyageurs, nous avons décidé de ne pas rester à Guatemala City. Nos 3 semaines au Guatemala ont donc débuté à Antigua, ancienne capitale du pays. Entourée de volcans, la ville est vraiment très jolie, assez bien conservée. Si vous le souhaitez, vous pouvez profiter d’une visite guidée gratuite de la ville en réservant ici. Il y a de très charmantes petites cours de maisons coloniales où se poser pour déjeuner et boire un verre, ainsi que des rooftops où vous pouvez admirer l’Agua, le Fuego et l’Acatenango. Malgré tout, ça n’a pas été un immense coup de cœur. Antigua est extrêmement touristique et les prix sont très très chers (c’est la ville la plus chère du pays). Par contre, nous avons aimé nous promener à Ciudad Vieja, juste à côté, bien plus authentique !

Antigua est aussi le point de départ pour partir à l’assaut des volcans. Vous y trouverez les agences dans lesquelles réserver votre tour pour grimper l’Acatenango ou le Pacaya.

Aller de Guatemala City à Antigua en transports collectifs

Rendez-vous au terminal El Trebol à Guatemala City pour prendre un chicken bus qui vous emmènera à Antigua. Une heure de trajet pour 20 QTZ.

Etape 2 : Le lac Atitlán

Après notre ascension de l’Acatenango, c’est avec une bonne intoxication alimentaire que nous avons pris la route du Lac Atitlán. Ça tombait plutôt bien ainsi, puisque nous avions énormément besoin de repos et que le lac s’y prête à merveille. Ce qu’il faut savoir sur ce lac, c’est que le niveau d’eau varie énormément au fil des années, notamment à cause des séismes, comme ce fût le cas en 2007. À cette époque, l’eau est montée de plusieurs mètres. Bonjour les dégâts ! Ainsi, les Guatémaltèques vivent sur les hauteurs, tandis que les abords sont réservés au tourisme. Si vous avez lu mon avis sur ces 3 semaines au Guatemala, vous savez pourquoi je n’ai pas du tout apprécié les abords du lac, mais je vous détaille quand même les différents points que nous avons explorés.

Panajachel

Notre point de chute à d’abord été la ville de Panajachel. Nous arrivons donc tout droit du pied de l’Acatenango, très malades. Heureusement que nous n’avions pas la force de sortir de notre hôtel, car cette cité rime pour moi avec angoisse absolue. Pour vous faire une brève description, c’est le genre d’endroit où vous pouvez vous procurer un t-shirt « I love Guatemala », vous faire alpaguer par les serveurs qui vous attendent avec la carte en anglais devant leur restaurant et où 90% des boutiques sont spécialisées dans la vente d’alcool et de chips. Nous avons passé une nuit à Panajachel, avant de décider de déménager à San Marcos la Laguna, qui paraissait plus propice au repos.

Aller de l’Acatenango à Panajachel en transports collectifs

Pour nous rendre à Panajachel, nous sommes partis de Chimaltenango, proche du pied de l’Acatenango. En chicken bus, le trajet a duré environ 2h30. Nous avons fait :

Chimaltenango – Los Encuentros (30 QTZ)

Los Encuentros – Sololá (3,5 QTZ)

Sololá – Panachajel (5 QTZ)

San Marcos la Laguna

San Marcos la Laguna est connue pour être la ville de la spiritualité. Là-bas, vous allez pouvoir vous initier au yoga, à la méditation ou même au voyage vers des mondes parallèles (non, ce n’est pas une blague). Si ça vous tente, vous n’aurez aucun mal à trouver une activité, les murs de tous hôtels et restaurants sont couverts d’affichettes. J’ai aussi pu constater que l’alcoolisme semble malheureusement être une des occupations principales. Quelle tristesse de se faire supplier par des grands-mères pour qu’on leur achète de la bière… Sidérés encore une fois par les dérives liées au tourisme, nous avons décidé de laisser une dernière chance à ce lac en partant pour Santa Cruz la Laguna.

Aller de Panajachel à San Marcos la Laguna en transports collectifs

Lancha de l’embarcadère de Panajachel jusqu’à San Marcos la Laguna : 25 QTZ

Les lanchas sont les navettes sur le lac Atitlán qui permettent de relier les différentes villes aux abords du lac. J’ai trouvé les négociations bien plus compliquées qu’avec les bus. Comme ce sont des villes très touristiques, les conducteurs ne lâchent pas l’affaire même lorsqu’ils annoncent des prix déraisonnables. Le plus simple semble être de faire mine d’attendre le bateau suivant, pour qu’on se décide finalement à nous proposer un prix réduit juste avant le départ.

Santa Cruz la Laguna

Santa Cruz la Laguna est finalement le village que nous avons préféré. Sur les abords du lac, vous trouverez deux hôtels et un café. C’est la partie touristique de la ville, disons. Vous pourrez alors partir à pied ou en tuktuk sur les hauteurs pour découvrir le petit village. C’est très petit et il n’y a rien de plus à y voir que la vraie vie et les vraies gens. Et je n’en demande pas plus ! C’est aussi là-bas que se trouve le meilleur restaurant dans lequel nous avons mangé au Guatemala, le Café Sabor. Cet établissement forme des jeunes issus de milieux défavorisés à une cuisine adaptée aux goûts des touristes. C’est d’une très grande qualité et la vue sur le lac est incroyable. Vraiment, nous n’avons jamais trouvé meilleur repas durant nos 3 semaines au Guatemala.

pecheur sur le lac atitlan

Sololá

Nous partons ensuite pour Chichicastenango, afin d’être présents pour le grand marché du jeudi. En quittant le lac, une étape dans la ville de Sololá s’est imposée. Nous y avons passé quelques heures, le temps de déjeuner et j’ai beaucoup aimé l’ambiance. C’est une ville colorée et vivante. La vie se concentre autour du Parque Central, il y avait énormément de monde et d’animation ce jour-là. Autour de la place, on trouve des bus pour de nombreuses destinations. C’est le hub local pour se diriger vers d’autres régions donc il est fort probable que vous ayez à y passer.

Aller de Santa Cruz la Laguna à Sololá en transports collectifs

Lancha de Santa Cruz à Panajachel : 20 QTZ pour 1/4h de trajet

Bus de Panajachel (en haut de la rue Santander) jusqu’à Sololá : 5 QTZ pour 1/2 h de trajet

Etape 3 : Chichicastenango

Rendez-vous maintenant à Chichicastenango pour découvrir son célèbre marché bihebdomadaire. Le jeudi et le dimanche, les mayas affluent pour vendre et faire leurs emplettes. Dans la partie couverte, vous trouverez vraiment de tout. Il y a des articles pour la cuisine, des fruits et légumes, des comedors, des fleurs, des produits d’hygiène, des chaussures, des costumes traditionnels. Bref, tout ce dont on peut avoir besoin !

Si vous logez à Panajachel et que vous souhaitez visiter le marché à la journée, vous pouvez opter pour une visite avec guide qui comprend le transport. Réservez cette activité ici.

Aller de Sololá à Chichicastenango en transports collectifs

Bus de Sololá (7a avenenida) jusqu’à Los Encuentros : 3,5 QTZ pour 40 minutes de trajet

Bus de Los Encuentros à Chichicastenango : 10 QTZ pour 50 minutes de trajet

Etape 4 : Quetzaltenango

Après notre passage à Chichi, nous poursuivons nos 3 semaines au Guatemala, vers la deuxième ville du pays, Quetzaltenango, surnommée Xela. Son apparence est plus austère que les autres villes du Guatemala, dû à la colonisation des Allemands. Mais c’est une ville où l’on se sent bien ! J’ai trouvé les Guatémaltèques plus avenants, accueillants et bienveillants. On sentait que l’on commençait à s’éloigner du circuit très touristique, et ça fait du bien ! À partir de là, vous pourrez monter au Cerro el Baúl, la colline qui surplombe la ville. C’est aussi le point de départ idéal pour aller pour admirer le Santiaguito, un des volcans les plus actifs du pays. C’est une petite randonnée que j’ai beaucoup aimée et que je vous conseille fortement ! Pour plus d’informations, découvrez mon article à ce sujet par ici.

Aller de Chichicastenango à Quetzaltenango en transports collectifs

Initialement, on nous avait dit qu’il y avait des bus direct entre les deux villes. Nous avons attendu ce fameux bus, mais il n’est jamais venu. Nous avons donc décidé de faire le trajet en deux étapes :

Chichicastenango (à cet endroit) – Los Encuentros : 10 QTZ pour 50 minutes de trajet

Los Encuentros – Quetzaltenango : 20 QTZ pour environ 2h de trajet (si tout va bien pour vous !)

Ah ce trajet, quelle aventure ! J’espère pour vous qu’il sera moins périlleux que le nôtre. En quittant Chichicastenango, nous avons assisté à un accident de chicken bus juste devant le nôtre, une première belle frayeur. Plutôt que d’attendre que la route soit dégagée, notre chauffeur a décidé de partir avec son vieux bus à l’assaut de la montagne. Outre l’immense détour que cela représentait, jamais, je n’ai eu aussi peur de ma vie. Nous avons circulé sur des pistes cabossées, à toute allure, alors qu’il pleuvait et que je voyais les ravins des deux côtés. Le pire, c’est quand un autre véhicule arrivait en face et qu’il se mettait à faire des marches arrière en bordure de ravin. Je ne pensais jamais atteindre Los Encuentros vivante. Et pourtant, nous avons fini par poser les pieds à terre. Au moins, nous aurons vécu un épisode des Routes de l’Impossible.

À Los Encuentros, nous montons finalement dans le bus pour Quetzaltenango. Un trajet qui devrait mieux se passer puisqu’il s’agit de la route transaméricaine. Mais que nenni ! Ce jour-là, c’était grève nationale. Nous nous sommes retrouvés coincés dans un blocus. Il était midi, nous avons dû attendre dans le bus jusqu’à 18h que le blocus soit levé. Après tant de péripéties, nous sommes finalement arrivés à Quetzaltenango vers 22h alors que nous avions quitté Chichicastenango à 9h30. Mais rassurez-vous, si vous avez plus de chance que nous, ce qui n’a pas l’air très difficile, vous ne devriez pas en avoir pour plus de 3h de trajet !

Étape 5 : Huehuetenango

Huehuetenango est une ville aux pieds des montagnes, à l’ouest du pays. Dès nos premiers pas, on sent que l’ambiance est différente de ce qu’on a pu voir. Ce qui nous a surpris, c’est d’abord que l’espagnol y est très peu parlé, au profit des dialectes mayas. À partir de cette ville, vous pourrez aller explorer les ruines de Zaculeu ou partir pour le grand marché de Todos Santos.

Aller de Quetzaltenango à Huehuetenango en transports collectifs

À Quetzaltenango, le terminal se trouve à quelques kilomètres du centre. Nous y sommes allés en Uber pour 33 QTZ.

Microbus de Quetzaltenango à Huehuetenango 30 QTZ pour environ 2h de trajet

Le terminal de Huehuetenango se trouve aussi à 2,5 km de la place centrale.

Après cette étape, nous avons beaucoup hésité. Dans nos idées, on aurait pu aller à Nebaj ou à Chancol, se promener dans les montagnes. Mais les routes étaient longues, les hébergements ne semblaient pas courir les rues et il pleuvait beaucoup. On s’est dit qu’on avait assez vu de montagnes, donc nous avons choisi de quitter les Hautes-Terres. Nous voilà ainsi en route pour Cobán !

Étape 6 : Cobán

Changement d’ambiance ! Le temps s’est alourdi, la végétation devient plus dense et nous voilà accueillis par une bonne averse tropicale ! Pas de doute, on a bien quitté les montagnes. Cobán est une ville agréable ! Vous pourrez y visiter le parc national Las Victorias, qui a l’air très beau, mais qui était fermé le lundi, jour de notre passage. Juste à côté, sur les hauteurs, vous pourrez découvrir l’église du Calvaire qui offre une belle vue sur la ville. Et toujours, au cœur de la ville, le Parque Central, où flânent les locaux.

Vue en hauteur de Coban au Guatemala
Aller de Huehuetenango à Cobán en transports collectifs

Il y aurait des bus directs qui circulent entre Huehuetenango et Cobán, mais pas le dimanche. Évidemment, comme le chat noir du Guatemala ne nous lâchait jamais les bask’, on souhaitait faire le déplacement un dimanche ! Nous avons donc pu relier Cobán après pas mal de changements de bus :

Huehuetenango – Aguacatán (1h de trajet pour 15 QTZ)
Aguacatán – Sacapulas (1 h de trajet pour 5 QTZ)
Sacapulas – Uspantán (1h de trajet pour 20 QTZ
Uspantán – Cobán (2h de trajet pour 25 QTZ
Terminal de Cobán – Centre ville de Cobán (10 minutes de trajet pour 2 QTZ)

Le trajet, bien qu’assez long, s’est passé de manière fluide, avec même le temps d’une petite pause-frites à Sacapulas. Le plus long, finalement, est d’attendre à chaque arrêt que le bus ait trouvé assez de voyageurs pour partir. Ce long voyage a aussi été l’occasion d’être au contact des populations rurales du pays. Dans ces bus, nous n’entendions plus parler espagnol, seulement maya. Alors que les plus jeunes nous regardaient avec curiosité, les personnes âgées semblaient effrayées de nous voir. Nous qui cherchions à rencontrer des personnes authentiques, on a été servis sur ce trajet.

Etape 7 : Lanquín et Semuc Champey

Lanquín est la ville privilégiée pour partir à la découverte des grottes et des bassins naturels de Semuc Champey. Ce site est connu comme l’un des plus beaux paysages du Guatemala, et c’est vrai que l’on en a pris plein les yeux ! En partant tôt le matin, on peut profiter des bassins d’eau turquoise en toute tranquillité. Vous pouvez marcher jusqu’au mirador, (attention, ça grimpe et ça glisse fort !) pour avoir une vue splendide sur le site. Lanquín, quant à elle, est une bourgade agréable, avec un marché et plusieurs restaurants. Vous pourrez également découvrir les grottes de Lanquín et assister à l’envol fascinant des chauves-souris qui sortent de la grotte par centaines de milliers quand tombe la nuit.

Aller de Cobán à Lanquín en transports collectifs

Une société semble avoir le monopole sur les liaisons Cobán – Lanquín, il s’agit des Transportes Martinez. Le bus se prend ici à Cobán. Le trajet dure 2h et coûte 40 QTZ.

Aller de Lanquín à Semuc Champey en transports collectifs

Pour vous rendre aux bassins de Semuc Champey, vous devez monter à l’arrière d’une jeep. Il est facile d’en trouver sur la rue principale de Lanquín. Pensez à demander au conducteur si le départ est prévu tout de suite. Nous nous sommes retrouvés à faire le tour de la ville 5 fois d’affilées pour récupérer des provisions un peu partout, ce qui nous a fait perdre une heure ! Les jeeps sont remplies au maximum de locaux, de touristes et de denrées donc vous risquez d’être serrés. Pendant 1h, vous allez rouler sur des pistes à travers la jungle. Le trajet coûte 25 QTZ / personne. Il faut s’accrocher, mais le paysage est sublime !

Étape 8 : El Estor

Nous prenons maintenant la route du lac Izabal. Nous avons choisi El Estor comme premier point de chute. Je n’ai pas beaucoup aimé cet endroit. La ville est sale, terne, bruyante. Pourtant, il y a des installations au bord du lac, avec des digues où s’installent les gens pour pêcher. Peut-être ai-je une mauvaise vision d’El Estor car il n’a pas arrêté de pleuvoir durant notre présence, ce qui était assez déprimant. Encore une fois, l’activité principale semblait consister à se bourrer la gueule toute la journée. Les choix d’hôtellerie sont très restreints, nous nous sommes donc retrouvés enfermés dans une chambre lugubre de 5 m² à l’hôtel Visto al Lago. Bref, c’est un moment du voyage où j’ai eu un coup de mou et où toute la frustration accumulée dans ce pays prenait le dessus, donc je ne saurais vous dire du bien d’El Estor.

jetée à El Estor
Aller Lanquín à El Estor en transports collectifs

Le trajet de Lanquín à El Estor était plus compliqué que ce que l’on pensait. En fait, il existe deux options qui prennent toutes les deux environ 7 h. La première consiste à repasser par Cobán pour prendre la grande route. On n’était pas très chauds, c’est toujours un peu embêtant de devoir retourner sur ses pas. La deuxième option consiste à passer par Cahabón, via des pistes compliquées. On nous a aussi dit qu’il ne fallait pas aller à Cahabón car les gens étaient « réservés ». On essayait de savoir si c’était dans le sens dangereux, ou simplement un peu hors du monde, mais on n’a jamais réussi à avoir de réponses, alors on a décidé de repasser par Cobán pour avoir la conscience tranquille.

Lanquín – Cobán Centre (toujours avec les Transportes Martinez) : 2h de trajet pour 35 QTZ

Cobán Centre – Terminal de Cobán : 10 minutes de trajet pour 2 QTZ

Terminal de Cobán – El Estor centre : 5h30 de trajet pour 50 QTZ

Le trajet a été long et fort pénible, d’autant plus que le bus de Cobán à El Estor était très inconfortable. Sur le début du trajet, des vendeurs ambulants nous proposaient de quoi déjeuner, mais comme il était tôt, nous avons refusé. Grande erreur ! Après 2h de trajet, le bus ne faisait plus jamais d’arrêt et plus aucun vendeur ne s’est présenté… On traversait des villes qui sentaient bon le poulet rôti et on se contentait de l’odeur alors qu’on mourrait de faim ! Donc, je vous recommande fortement d’emmener de quoi vous nourrir au risque de dépérir comme nous 🙂

La route est plutôt agréable jusqu’à Panzós. Par contre, les deux dernières heures de trajet se passent sur une piste. On avançait à 30 km/h dans notre bus bien tape-cul. On a vraiment traversé des villages du bout du monde ! Alors, on s’est dit qu’on avait bien fait de prendre l’option « Retour par Cobán » parce que franchement, 7h assis à rebondir comme ça, ç’aurait été l’enfer.

Étape 9 : Rio Dulce

Comme vous l’avez compris, le voyage devenait compliqué pour moi à ce moment. La fatigue, l’inconfort, le bruit permanent… Je craquais, j’avais besoin d’un endroit paisible. Et Rio Dulce est arrivé à point nommé ! Nous n’avons pas passé beaucoup de temps en ville, car nous logions à l’Hôtel Kangaroo, qui se trouve plus loin sur la lagune. Un havre de paix où j’ai retrouvé la douceur de vivre. On a pu louer des kayaks (20 QTZ) pour explorer la lagune, un endroit magique. Aussi, nous avons vécu une balade incroyable dans un décor naturel encore bien secret : la Lagunita Salvador. Nous n’avons pas vu de lamantins, mais nous avons profité, seuls au monde, d’une nature incroyable. On se serait cru au paradis ! Ce fût sans hésiter mon coup de cœur durant ces 3 semaines au Guatemala. Si cette balade vous intéresse, vous trouverez plus d’infos dans mon article à ce sujet par ici.

Aller d’El Estor à Rio Dulce en transports collectifs

Il y a un bus par heure pour relier El Estor à Rio Dulce.

El Estor (place centrale) – Rio Dulce : 1 heure de trajet pour 25 QTZ

Étape 10 : Linvingston, dernière étape de ces 3 semaines au Guatemala

Après deux belles journées de repos à Rio Dulce, nous partons pour Livingston. La promesse : rencontrer la communauté garifuna, connue pour son accueil chaleureux et ses chants traditionnels, goûter à une ambiance douce et caribéenne… Eh bien, on n’a rien trouvé de tout ça ! Vraiment, Livingston c’était le pompon… Tout ce que j’ai vu, c’est une chaleur écrasante, une mer grisâtre où s’amassent les déchets et surtout des locaux qui nous regardaient avec hostilité, ajouté encore une fois, à un alcoolisme omniprésent. Réellement, l’ambiance ne donnait aucune envie d’y rester. Nous avons fait une croix sur la Playa Blanca et les Siete Altares pour partir au plus vite de cet endroit.

Aller de Rio Dulce à Livingston en transports collectifs

Le seul moyen de se rendre à Livingston depuis Rio Dulce, c’est bien sûr en lancha. Nous avons pris la lancha de 9 h 30, réservée auprès de notre hôtel, qui s’arrêterait nous montrer des choses sur le chemin, notamment le site d’Agua Caliente. Spoil : ça n’avait aucun intérêt. On m’a montré un petit bassin dont le fond était, parait-il, chaud (je n’ai pas pu tester, j’étais habillée). Mais vraiment, rien à voir de très intéressant. Au-delà de ça, le trajet est superbe. On sent qu’on se rapproche de la mer au fur et à mesure que l’on avance. Ça me rappelait les paysages de Bohol aux Philippines, ou de la baie d’Along, avec l’eau d’un vert profond que je ne saurais décrire et les montagnes karstiques.

Rio Dulce – Livingston : 1 heure de trajet pour 125 QTZ (oui, celui-là il fait mal au porte-monnaie !)

On aurait alors pu terminer le voyage en montant dans la région de Tikal, Florès et Peten. Mais cette dernière étape a fini de nous convaincre : nous avons décidé de quitter le pays. C’est ainsi que s’achèvent alors nos 3 semaines au Guatemala.

Nous avons pris la route pour le Salvador, et ce fût une excellente idée ! Si vous décidez de prolonger votre voyage, je vous conseille vivement d’aller découvrir ce pays aux beautés naturelles nombreuses, notamment une multitude de volcans, comme ici à Santa Ana, et un accueil tellement chaleureux des locaux.

Voilà donc le résumé de notre voyage au Guatemala. J’espère vraiment que vous en aurez une meilleure vision que moi, peut-être avons-nous simplement joué de malchances dans nos rencontres. En tout cas, n’hésitez pas à m’écrire votre avis, car j’ai très envie de pouvoir lire d’autres points de vue sur ce pays 🙂

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